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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 06:12

 

Bientôt va revenir le temps du rouge-gorge

Qui sautille en silence au secret de la haie...

 

L'air froid sentira les neiges des sommets

Et le vent sifflera comme un soufflet de forge...

 

Plus loin au détour de la rue, à l'école

On entendra crier, à la "récré", des enfants

 

Quelquefois malheureux, certains restés en "colle",

Par les vitres soupireront vers le ciel encor bleu...

 

C'est ainsi. En ce temps-là - comme disent les vieux,-

Je ne m'attendais pas à vivre cette vie insensée et folle...

 

 

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 05:59

 

 

Fenêtres, je vous déteste !

En informatique surtout !

Vous nous gâchez l'existence

Avec vos vues toujours encadrées

Et restreintes ! Avec vos insectes

Qui rampent et perturbent les connexions

Du paysage ! Ah ! La belle époque où l'on

Ecrivait à la main, avec des plumes d'oie,

Des vers ailés et des rimes zélées !

L'encre de temps en temps se bloquait

Sur la page et faisait un pâté.

Nos maîtresses nous disaient que nous étions

Des cochons ! Elles avaient de beaux yeux

Qui nous surveillaient dans la cour des Primaires !

Il y avait des marronniers avec leurs bogues étoilées

Et leurs marrons couleur de meubles bien cirés...

Nous nous sentions si jeunes, éternels, et moins seuls

Qu'aujourd'hui avec l'Internet qui nous ouvre

Ses fenêtres sur un monde entier plein de "bugs"

Et sans réalité...

 

Fenêtres, je vous déteste !


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 12:41

                Divination

 

 

Comme à chaque aube je consulte au ciel

La configurations des nuées

Ainsi qu'une gitane lit dans le marc de café

Mais plus vaste est ma tasse

 

Rien là-haut ne me dit que les choses vont s'arranger

Les tyrans resteront des tyrans Les salauds

Des salauds Et les braves gens des victimes

Ainsi qu'il fut depuis le Commencement

 

Et lorsque surgit l'astre pourpre au-dessus des collines

Ou qui ruisselle encore à l'horizon des mers

Il ne fait que jeter une terrible clarté

Ainsi qu'un sunlight sur l'endroit où se tourne un grand film

 

Dont le principal sujet est que les humains

Certains en prétendant s'aimer Ô rouge lèvres

Ô corps mêlés Ô baisers violents

Partout à qui mieux mieux s'entredéchirent

 

 

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 12:40

 

    Un seul coup de tonnerre

                 

Un seul coup de de tonnerre suffira

Au moment le plus inattendu

Pour que l'éblouissante lumière

Coupe la communication

 

Le monde virera au rouge et s'éteindra

Tu ne pourras transmettre ton dernier poème

A personne : il se perdra dans une nuit sans nuit

Tes atomes rendus à leur chaos premier

 

Tes vers y contribueront comme toujours

Poussière au vent tous les rochers du globe

Pour toi deviendront pierres tombales

Poussière au vent Cendre d'étoiles

 

Le parfum de toutes les fleurs

Décorera ton absence joyeuse

Toi qui fus une plaie dans l'ordre des choses

Ne verras pas le monde se cicatriser sans toi

 

Tes atomes rendus à leur

Chaos premier

Sans même un adieu

 

 

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 12:35

 

                    Ecureuil poète

 

 

Le mignon acrobate fourré qui dispute aux pies

Les plus hautes branches et s'y livre à toutes sortes

De facéties en me jetant parfois une pomme de pin

Rognée jusqu'au trognon

                                      Comme je l'envie

 

Il muse dans le soleil avant les humains

Il se balance dans le ciel aux rameaux qu'il agrippe

De ses petits mains

                               Se jette dans le vide

La queue ébouriffée les pattes étendues

 

Et se ratrappe aux ramilles de l'arbre voisin

 

Pour lui les ramures maîtresses sont des autoroutes

Qu'il parcourt comme on dit "à la vitesse de l'éclair" 

 

Si bien que l'oeil peine à suivre sa funambulesque

Vivacité

             Et lorsqu'il vient à terre l'oeil aigu le museau levé

Qui sent et surveille le vent et les menaces invisibles

 

C'est pour creuser sous l'herbe et cacher un trésor

Grâce auquel survivre

                                Quand le monde semblera

Figé par un immaculé manteau d'éternité

 

 

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 20:50

 

Si jolies, ces soirées que nous vécûmes

En famille avec le père et le fils et sur ses genoux

Le fils du fils avec son visage de séraphin

Qui se demande en rêvant d'être "grand" avant l'heure

Où est passée enfin mon auréole ?

 

Pour un peu à les regarder je me fusse pris pour le St Esprit

Il y avait la mère aussi Cachée

Derrière son sourire sororal

Et la bouteille de vin rouge où jouait la clarté du lustre


Et dehors le chaton noir et blanc qui miaulait

Au carreau de la porte fenêtre

Et dehors les cornes de la lune étroite

Occupée à brouter la cime des pins

Au milieu de nuages de lait

Dans le crépuscule couleur de thé


Tanit remuant les souvenirs d'ères obscures

 

Encore une soirée heureuse

Que je ne revivrai jamais

 

Que l'on me verse encore à boire

Je veux fouetter mon coeur avec ce vin couleur de sang

Jusqu'à ce qu'un rien de vie encore

S'ensuive

 


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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 14:46

 

Les grands voiliers du temps migrent à tire d'aile

Vers l'autre rive de la mer

Déjà septembre

                        S'étiolent les figues violettes

Au figuier que prennent d'abordage les loriots

 

L'aimée au loin rumine au souvenir de ses beaux jours

Pour elle rien n'est simple Elle le sait

Mieux que personne

                             Le soleil est déjà plus terne 

Les matins s'embrument derrière les hêtres 

Sur la pente où riaient les libres enfants d'août

 

Dans la rumeur des graviers ressassés le refrain verdâtre

De la mer est celui du retour

                                          Un cotre penche sur tribord

Qui remonte au vent et cingle vers le port

Pour ses mariniers aussi la croisière est finie


Fugace éternité le temps d'une averse entrevue

Sur les pierres qui brillaient dans la lumière revenue

Pourquoi ai-je tellement horreur de partir

Puis horreur de revenir

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 10:36

 

 

Tu voudrais que pour ton lecteur les mots

S'effacent devant tout cela qu'ils donnent à voir

Que l'oiseau noir et blanc de la réalité retrouve 

Les milles nuances du paon quotidien

Lorsqu'il déploie l'arc-en-ciel des aubes et des crépuscules  

Et que la chimie encore active dans le recoin

Le plus enfantin et secret de nos âmes  

Les change en longues rêveries

 

Comme au temps des jasmins et des amoureuses

Quand la nuit leurs pâleurs se mêlaient dans le même parfum

Et que dans l'ombre fleurissaient les sexes entr'ouverts

Les mots les pauvres mots qui découpent 

Aujourd'hui mes poèmes en forme de ruines

Et leur murmure en sibilants gémissements de bises

Qui eussent à jamais perdu le Nord

 

Je vais par mes déserts comme le dernier aède d'une

Civilisation perdue Les frontières de ma langue

Sont désormais enfouies sous les cités des banlieues

D'ailleurs ceux qui les habitent n'ont plus de langage

Ils toussotent par le canon de leurs armes automatiques

Crachent du fer contre les convoyeurs de fonds

Et eux ne tiennent plus ni à la mort ni à la vie

 

Car ils ont oublié à quoi pouvaient servir les mots

Indispensables cependant à l'une comme à l'autre

 

 


 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 21:32

 

Cercle de lumière basse Le regard fatigué

J'écoute dans la nuit un oiseau lancinant

Répéter toutes les minutes sa plainte obstinée

On dirait qu'il a perdu le chemin des airs

 

Là-bas au fond du parc obscur sur la branche noire

D'un chêne l'oiseau qui appelle dans la nuit

Sans que nul de son espèce ne réponde

Sans qu'accepte le jour de se lever plus tôt d'une seconde

 

L'oiseau qui rythme notre angoisse au fond du parc obscur

Et je ne sais plus si c'est lui qui crie ou moi

Tandis que l'âme épuisée en tombant dans les abîmes

Du sommeil se demande si elle en reviendra

 

Pour avoir retrouvé le fameux "chemin du ciel"

Du bel azur d'ici-bas avec son ombilic radieux

Ses nuages bouffis de lumière comme des crapauds

Au bord de l'étang parmi le miroitement du monde

 

Et d'un Demain tout gorgé des reflets du passé

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 16:53

 

La place des clefs est dans la remise à balais

Disait-il en préparant son thé du matin

La grille à la fenêtre découpait le rouge

De l'aurore en tranches régulières

 

On entendait miauler à la porte le petit chat noir et blanc

Espérant son lait comme moi une page blanche

Où me désaltérer de l'espérance d'un poème

Moment ridicule lorsque rien ne vient

 

"Ouvrez-moi cette porte où je frappe en pleurant"

 

Ce soir à table il y aura du sanglier

Un ventilateur ronronne dans la remise aux balais

Il y a des bouteilles Une machine à laver odorante

Et toutes sortes d'autres choses prosaïques

 

Moment ridicule cette page blanche infinie

Lorsque rien ne vient et qu'on a perdu les clefs

Dans les profondeurs obscures de la remise aux balais

Parmi les chiffons et autres choses prosaïques !

 


 

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