Cercle de lumière basse Le regard fatigué
J'écoute dans la nuit un oiseau lancinant
Répéter toutes les minutes sa plainte obstinée
On dirait qu'il a perdu le chemin des airs
Là-bas au fond du parc obscur sur la branche noire
D'un chêne l'oiseau qui appelle dans la nuit
Sans que nul de son espèce ne réponde
Sans qu'accepte le jour de se lever plus tôt d'une seconde
L'oiseau qui rythme notre angoisse au fond du parc obscur
Et je ne sais plus si c'est lui qui crie ou moi
Tandis que l'âme épuisée en tombant dans les abîmes
Du sommeil se demande si elle en reviendra
Pour avoir retrouvé le fameux "chemin du ciel"
Du bel azur d'ici-bas avec son ombilic radieux
Ses nuages bouffis de lumière comme des crapauds
Au bord de l'étang parmi le miroitement du monde
Et d'un Demain tout gorgé des reflets du passé