9.
Obligé d’emprunter ce couloir sans issue qui traverse les mois blêmes, il pratiquait pour quelques uns
Ce que d’aucuns nommeraient - si l’on veut être à la mode - “P a l é o t h é r a p i e”,
Une médecine à base d’herbes qui tient davantage de l’art des Chamans que de l’expertise de nos praticiens occidentaux !
A force de thé, de verveine et de graines de lin bleu, en se “m é t a m o r p h o r i s a n t”, il acceptait de prendre enfin à la légère certaine Piste, dont on ne sait ce qui peut nous attendre au bout.
L’air inspiré, avec des mines d’alchimiste, il changeait le graphite en pur silence mâtiné de songes qu’il lustrait aussi soigneusement que les cheveux d’A ï l e n n - surnom cabbalistique de sa Muse ! -
Y respirant chaque matin tel parfum de fougère et d’herbe de la Trinité qui couvre, à l’heure des sous-bois rouillés,
La fragrance insistante des Trompette de la Mort mariée à celle de la Mousse - dont il tirait la conviction que l’homme n’a comme boussole, aux troncs des nymphes, que la verdeur de ces pubis humides
Unanimement tournés vers leur Orient.