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11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 11:37



                                     L'un en deux

                                                                                                        Pour A.

Le jours s'enfuient avec leurs soleils défleuris

comme des chrysanthèmes sur les tombes de l'été.



Ici, le jour de ton baiser. Ici, la mort de ma mère.

Là, le retour d'un ami qu'on avait cru perdu.



Ici à gauche du cyprès, cette pierre blanche

avec au-dessus d'elle une auréole bleu turquoise



proche et lointain comme le paradis, c'est l'endroit

où sommeille à jamais notre Premier Regard :



intact, androgyne, d'une jeunesse inaltérable,

tel un Antinoüs dans sa châsse de cristal.



C'est de lui que toute chose quotidienne tire

son azur. Que fuient les jours et les semaines,



qu'ici ou là défleurissent les Chrysanthèmes

lorsque novembre embrume et glace les fenêtres,



n'en ayons point souci ; ni des années passées

ni des amours anciennes,

                                                                                        dont un poète a dit



que jamais elles ne reviennent ! Sous la pierre

transparente, il irradie, androgyne, éternel,



avec nos deux mémoires pour unique sanctuaire,

notre Premier Regard, avec son bleu couleur de ciel !





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commentaires

S
On ne se refait pas!<br /> Vous êtes du soleil et de la mer et vous arrivez même à illuminer le pluvieux novembre.
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