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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 11:35



19. Nocturne des amants



La lumière de la lampe file son or dans tes boucles

De ce que tu murmures même la nuit curieuse n'entend rien

Tant tes lèvres sont près de mon visage

Et moi même hypnotisé je n'entends que la musique de ta voix

Le sens des mots n'y rajouterait rien



Je respire ces cheveux ainsi que la senteur de fougères

D'une aurore au fond de la forêt

Soudain surgissent les mers les montagnes Parois géantes

Tes joues lisses et l'arête de ton nez Le choc et le vertige

Soudain de ton regard qui s'est accroché au mien

Cet iris vert immense avec le trou noir de la pupille

Par lequel mon image entre dans ton esprit



Un lent frémissement saisit la nuit entière et accélère

On sent que s'éloigne le sol avec la pesanteur qui augmente

En s'affaiblissant La sorte de saisissement qu'on éprouve

Lorsqu'un tapis volant décolle - j'imagine !

Puis de part et d'autre ces tracés phosphorescents qui défilent

Dans une rumeur d'amour sont des étoiles par milliers



Elles jaillissent de la nuit artésienne et moi avec elles

Ton joli corps m'accueille ainsi qu'un arbre dans sa fourche

Offre un refuge à quelque emplumé solitaire

Alors qu'un vent fou secoue le monde entier au-dessous de lui

Et qu'un grand ange de cristal éperonne nos chairs jusqu'à l'oubli







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