Supposons que nous soyons dans la forêt
Autour d'un feu de camp comme entre amis jadis
La joie descendrait au centre des choses
Le masque d'or du soir sombrerait entre les frondaisons
La fumée en volutes bleues
Monterait comme une oraison vers où la ronde lune
A pleine bouche ouverte chante le silence
Des "espaces infinis" et des "mers de Sérénité"...
Le ciel mauve dans tes regards répandrait
Une impossible essence de lavande
Salive au goût pénétrant et rythme de ressac
Tes cheveux sauteraient dans les branches invisibles
De la brise du soir ainsi que touffes d'écureuils
Il y aurait des ombres alentour qui rôderaient
Parmi les ombres aux escarboucles sauvages
Les amis écouteraient - comme jadis - la flûte
Emportée outre-horizon sur l'aile bourdonnante
Des guitares Chacun s'assoupissant plus ou moins
Contre sa chacune Et tout cela nous resterait
Avec l'odeur du bois qui brûle et des étincelles qui fusent
Après des lustres et des lustres
Comme le souvenir d'avoir à l'écart des horreurs
D'un monde déchiré connu le Paradis...
Opio 18/08/2011