Plus lourd chaque jour ce fardeau que tu portes
Comme Atlas mais dont tu occupes le centre
Marchant dans ta propre bulle impalpable
Comme on voit dans des globes de plastique
Transparents les enfants marcher sur l'eau
Des bassins à Menton lors des fêtes de Noël
Plus forte chaque jour cette odeur de myrte
Comme d'une bougie qui brûle quelque part
Le regard sur les montagnes où s'étirent
Des relents de neige un enfant surgi du passé
La gorge nouée comme au temps des récitations
Mesure la distance entre toi et l'inaccessible
Ne cherchez pas où est la vie Elle est cachée
Dans la voix qui raconte monts et merveilles
C'est une femme aux cheveux lâchés qui volent
À contre-ciel dans l'aube au visage d'or pâle
C'est la dernière étoile qui cligne pour dire adieu
Quand la nuit étouffe les bruits sous son hermine noire
Ne cherchez pas Elle est cachée au cœur des fleurs
Là où monte l'obscur suc embaumé de la terre
C'est la grâce qui s'envole avec mes cendres
C'est le souvenir enfoui d'êtres disparus
C'est la pierre sur laquelle on bâtit son amour
Et qui en résistant au vent siffle au haut de la voûte
N'écoutez pas N'écoutez pas on dirait un serpent
Tout cœur s'arrête à l'instant même où il ne siffle plus