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11 octobre 2008 6 11 /10 /octobre /2008 11:51

 

                      Versatiles



L'aurore en frémissant descend dans la rivière

où le soleil s'exerce à lancer des couteaux.

Le hommes du matin lui ont jeté des pierres

puis ont pris le chemin des vignes régulières :

il faut tailler les ceps hérissant les coteaux.



Ainsi sont les humains : c'est bien dans leur manière

d'essayer de briser les miroirs les plus beaux

afin de lapider l'intangible lumière :

quand la Beauté les fuit, leur âme rancunière

se venge en l'accusant d'engendrer tous leurs maux...



Qu'une femme refuse de se laisser faire,

adieu l'adorateur, le soupirant dévot !

La belle qu'ils aimaient n'est plus qu'une mégère,

une putain, une salope aux moeurs légères.

Leur désir se retourne et leur monte au cerveau !



Croient-ils vraiment que c'est faire honneur à leur mère,

parce que leur désir demeure sans écho,

que de honnir toutes les femmes de la terre ?

Croient-ils vraiment qu'ils vont adoucir leur misère

en jetant leurs amours au fond du caniveau ?






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