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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 15:49



16. Nocturne de la chaise vide



Affalé sur mon bureau parmi les papiers je me suis assoupi

Sur mes bras croisés et voici que la nuit est tombée

Sans prévenir et je m'éveille dans l'obscurité

Surpris de découvrir qu'ignorer où je suis est mon état profond



Je pense à la chaise vide dont parle tel poète

Depuis son lointain poème elle m'observe fraternelle !

Puis je pense au poète lui même À ce que j'en sais

À cet art contemporain qu'il a de faire miroiter le quotidien

Grâce à quelques mots bien placés dans ces vers bref qui sont

Si facile à comprendre pout tout un chacun



Puis je pense à tous les poètes qui lui ressemblent

Et aux autres aussi Tous ces autres qui s'avancent dans leurs rêves

Comme nous dans la nuit, nous les exclus de la cité,

Les trafiquants du langage, les bannis de tous poils, les révoltés,

Dont le vent oriente tous les sens et qu'une flamme de sel

Brûle à la façon d'une bizarre Pentecôte

Nous que le vent dans la nuit fait grincer comme des girouettes

Qui ne savent pas à quelle étoile se vouer



Nous qui écrivons avec un hurlement silencieux des choses

Que nous ne parvenons pas à comprendre nous-mêmes

Qui tournoyons à contre-ciel parce que nous ne savons pas descendre

Qui avons ce que nous sommes pour axe autour duquel rayonne

Le vertige d'une existence sans limite

Et dépensons une inutile lumière dans la noirceur glaciale et sans échos

De l'infini







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