« Libre, libre, libre ! »
.
Peut-être une dernière cavatine de fauvette
dans les roseaux d’un poème de Char
Peut-être ce serait, non le mot de la fin
mais l’effet libre de l’âme animale déchaînée
des exigences austères de la fourberie sociale
.
Où l’oiseau babillard désormais ? A-t-il franchi
le feuillolement des flots de Méditerranée ?
Nous laisse-t-il, peuple sans ailes, flagellés
par les tiges fluides des pluies de novembre
muets et pareils à des sourds transis de silence ?
.
Peut-être seulement réfugié, ce mignon avatar
d’Orphée, quelque part en Andalousie ou en Sicile,
reviendra-t-il en mai pondre quatre petits œufs
éclaboussés d’encre qui mériteront leurs treize
jours de couvée pour onze d’éducation et six
.
ou sept ans de vie si l’on en croit l’Ornithologie…
On en conclurait aisément qu’à la façon des vers
et strophes d’un poème, la Liberté serait chiffrée
puisque amie de la plume elle anime un langage
qui constamment comme un galet rêve de s’envoler...